Ecrire vos articles comme des militants écologiques

Rédacteurs web : apprenez du langage du l’urgence climatique

Rédacteurs web : apprenez du langage sur l’urgence climatique

À chaque nouvelle étape du changement climatique, la sémantique change. En 1990 les mots étaient d’abord pressants puis se sont adoucis en 2000, et ils sont devenus plus neutres en 2010. Finalement en 2022 notre façon de parler de la problématique environnementale est devenue plus émotionnelle avec un effet d’urgence non feint.
 Le mot « urgence climatique », que nous n’osions pas utiliser il y a quelques années, tombe maintenant comme un couperet et n’est même plus vraiment débattu.

Le rédacteur web écrit en reflet de notre monde

La langue est le miroir de notre façon de voir notre environnement. Pas seulement sur la façon dont les expressions et les idées prennent forme dans notre façon d’écrire, mais aussi sur la « pensée correcte » du moment.

 Quand nous utilisions dans les années 2000 le vocabulaire pour décrire les effets  des gaz à effet de serre , le seul mot « réchauffement climatique » était trop limité. Il ne traduisait pas assez, à lui seul,  tous les effets extrêmes qui en découlent.

Mais au lieu de mettre en avant une nouvelle sémantique, la politique est venue limiter son champ d’opération. C’est ainsi qu’au lieu d’utiliser « réchauffement climatique » on a commencé à censurer le débat en utilisant plutôt le terme « changement climatique » qui avait alors une connotation moins catastrophique et donnait à penser que le défi était plus contrôlable et moins dans l’émotion. En gros on maî-tri-sait !

Les métaphores sont les armes de nos batailles

Dans le même temps,  Greepeace, Seasheperd, Greta Thunberg et bien d’autres qui sont les maillons forts des militants écologiques utilisaient (et utilisent encore) en contre-offensive des mots plus durs avec des métaphores sans concession comme celles de la « baignoire » ou de « la maison qui brûle ». Les mots sont donc nettement moins édulcorés, le discours est clair et sans détour.

Les peurs, sont aussi les mots (maux) que l’on ose pas utiliser

Les revues scientifiques  au même moment étaient pleines d’articles neutres avec des rapports mi-chauds, mi-froids.

D’ailleurs, les scientifiques, quand ils acceptent d’en parler racontent à quel point il était difficile de se positionner clairement. Non pas parce qu’ils ne savaient pas, mais simplement parce qu’ils voulaient faire passer le message sans faire peur à la population et sans risquer de perdre leur job.

Quand un scientifique écrit alors qu’une évolution est très probablement négative, il fallait entendre plutôt  « je n’ose pas vous le dire, mais on est vraiment dans une grosse galère » (je suis polie !).

Utilisez ces 4 approches pour écrire vos articles

Vous pouvez juste relater les évènements dans vos articles et utiliser le procédé scientifique ou politique pour ne choquer personne.

Mais si vous attendez de votre lecteur qu’il rentre dans l’action alors, utilisez la communication des militants écologiques et soyez bien plus tranchés.

C’est votre ligne éditoriale qui vous donnera le LA. Tout dépend pour qui vous écrivez et qui vous demande d’écrire. Mais si vous travaillez dans la communication ou dans le marketing alors voici les quatre meilleures techniques des militants écologiques.

1-Ecrivez des titres impactants 
Dans une manifestation, ce que vous verrez en premier ce seront toujours les pancartes « la planète, tu la préfères bleue ou bien cuite ? » ou « Nos vies n’attendent pas »…,
Les gros titres des pancartes sont comme les titres de vos articles, les négliger c’est négliger votre message et la portée de votre message !

2- Utilisez des métaphores bien ciblées
« La planète qui brûle » c’est une chose, mais si on vous parle de « votre maison qui brûle », qui est forcément un sujet plus proche alors vous vous sentirez encore plus en adéquation avec le sujet. Utilisez toujours la loi de proximité dans vos articles.

3- La voix active pour pointer du doigt une action négative.
À la voix active, c’est le sujet qui fait l’action, alors qu’à la voix passive c’est lui qui le subit. « Nos dirigeants brûlent la planète » est bien plus impactant que « la planète est brûlée par nos dirigeants».

4- Pratiquez la preuve sociale pour apporter de l’eau à votre moulin
Si vous montrez qu’une personne connue est active sur le sujet de votre article alors votre article prend de la valeur.
Par exemple, quand Arnold Schwarzenegger décide de vendre son véhicule très polluant pour un véhicule électrique, vous avez plus envie de ressembler à Arnold Schwarzenegger qu’à votre voisin qui vient de s’offrir le dernier SUV.


Pensez toujours que le choix de vos mots a des conséquences. Vous devez toujours choisir les mots qui reflètent parfaitement l’objectif de votre article. Rédiger pour le web requiert moins de phrases parfaites que de mots bien choisis.
Et si vous développiez votre vocabulaire ?

Faites financer votre formation !

Profitez de nos offres de formation pour développer vos compétences. Faites financer votre formation par Pôle emploi, CPF, les OPCO ou encore Air2 (financement des régions)